Presse et revues
La Vie parisienne : moeurs élégantes, choses du jour, fantaisies, voyages, théâtres, musique…
79 années disponibles sur BnF Gallica - 1851 numéros de 1863 à 1943
Magazine illustré créé en 1862 par Emile Marcelin, publié sans interruption jusqu’en 1970 et qui donna son nom au célèbre opéra-bouffe d'Offenbach, La Vie parisienne.
Développant une approche littéraire et critique jusqu’en 1905, le magazine s’oriente ensuite vers un public plus masculin, faisant place à des illustrations érotiques.
Profitant d’une relative liberté d’expression au milieu du Second Empire, Emile Marcelin publie à la fin de l’année 1862, à Paris, un hebdomadaire qui propose de montrer les joies et les plaisirs mondains de la capitale : sa vie théâtrale, ses bals et les sorties à la dernière mode sans oublier bien entendu les visites aux Salons.
La Vie parisienne propose également des nouvelles et des histoires vivantes, courtes et dialoguées.
« Mais enfin si ce n’est pas exactement toute la vie parisienne que ce journal, c’en est une partie. C’en est la mousse, le pétillement, la surface, les petits vices, les élégances jusqu’aux extravagances, tout cela très animé d’esprit, très cinglant d’ironie, car les hommes de talent qui font ce journal ont le dandysme de ne pas se montrer littéraires… Barbey d’Aurevilly ».
Les chroniqueurs signent d’initiales ou de pseudonymes qui renvoient le lecteur aux indiscrétions d’un certain milieu, les mondains ou l’aristocratie, anticipant la presse que l’on qualifierait aujourd’hui de « people ». Jusqu’en 1914, La Vie parisienne influence à sa manière l’évolution du théâtre et des mœurs culturelles : en 1889, le théâtre Antoine porte sur la scène une pièce tirée des nouvelles et contes publiées dans le magazine. Le style fait bientôt école, d’autant que l’opéra-bouffe d’Offenbach connait un énorme succès - encore et toujours d'actualité.
En 1905, le titre est racheté par Charles Saglio, membre de la rédaction du Petit Journal, qui, profitant d’un relâchement de la censure, ouvre La Vie parisienne à des illustrations provoquantes qui lui vaudront quelques ennuis. En avril 1907, Colette y publie sa première nouvelle.
